Deux ans et demi après l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, abattu au saut du lit, en pleine nuit, par un commando de mercenaires colombiens, est-on près de connaître la vérité sur les commanditaires et les mobiles du magnicide ? On pourrait le penser après la publication, lundi, de l’ordonnance du juge qui met un terme à l’instruction et inculpe une cinquantaine de personnes, dont la veuve du chef de l’Etat, blessée dans l’attentat. Mais AyiboPost, le site d’information qui a révélé le document, note que celui-ci ne permet pas «d’identifier clairement les auteurs intellectuels de l’assassinat, ni les bras financiers».
Outre Martine Moïse, le juge Walter Wesser Voltaire renvoie devant le tribunal criminel l’ancien Premier ministre par intérim, Claude Joseph, ou l’ancien directeur général de la police nationale, Léon Charles, «pour y être jugés sur les faits d’association de malfaiteurs, de vol à mains armées, de terrorisme, d’assassinat et de complicité d’assassinat, crimes commis au préjudice» du président Moïse. Léon Charles est l’actuel représentant permanent de Haïti auprès de l’Organisation des