La vice-présidente Kamala Harris était déjà depuis des mois en campagne, tendue vers l’élection du 5 novembre, avant de prendre la place de Joe Biden au sommet du ticket présidentiel démocrate. Son discours rodé de meeting en meeting – de l’appel à «travailler dur» pour la victoire jusqu’à la coda d’un mot d’ordre galvanique («Quand on se bat, on gagne !») – et ses talents pour en délivrer les grands thèmes avec force, clarté et concision n’attendaient que d’être projetés, quasi tels quels, en pleine lumière.
Chaque fois depuis quatre ans qu’on l’avait confrontée à l’éventualité de devoir suppléer son patron octogénaire en cas de besoin, Harris l’avait réaffirmé avec la même assurance calme et implacable, sans forcément convaincre tout le monde : elle s’en croyait «prête». Et ces derniers jours où elle s’est imposée pleine d’évidence face à l’urgence en auront présenté heure après heure l’emballante démonstration, jusqu’à un bouillant premier meeting délivré mardi 23 juillet dans ses habits neufs de candidate à un destin de toute première femme à diriger les Etats-Unis.
Interview
Mais «prête»