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Récit

En meeting dans le Wisconsin, Kamala Harris étrenne son réquisitoire anti-Trump et son nouveau statut

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Portée par beaucoup d’enthousiasme et d’optimisme, la vice-présidente a livré mardi 23 juillet un galvanisant premier meeting de candidate à la présidence, où elle s’est mise en scène en procureure aux trousses de son «criminel» d’adversaire républicain.
Kamala Harris au lycée West Allis Central High School lors de son premier meeting de campagne à Milwaukee, dans le Wisconsin, le 23 juillet 2024. (Kamil Krzaczynski/AFP)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 24 juillet 2024 à 7h54
(mis à jour le 24 juillet 2024 à 9h00)

La vice-présidente Kamala Harris était déjà depuis des mois en campagne, tendue vers l’élection du 5 novembre, avant de prendre la place de Joe Biden au sommet du ticket présidentiel démocrate. Son discours rodé de meeting en meeting – de l’appel à «travailler dur» pour la victoire jusqu’à la coda d’un mot d’ordre galvanique («Quand on se bat, on gagne !») – et ses talents pour en délivrer les grands thèmes avec force, clarté et concision n’attendaient que d’être projetés, quasi tels quels, en pleine lumière.

Chaque fois depuis quatre ans qu’on l’avait confrontée à l’éventualité de devoir suppléer son patron octogénaire en cas de besoin, Harris l’avait réaffirmé avec la même assurance calme et implacable, sans forcément convaincre tout le monde : elle s’en croyait «prête». Et ces derniers jours où elle s’est imposée pleine d’évidence face à l’urgence en auront présenté heure après heure l’emballante démonstration, jusqu’à un bouillant premier meeting délivré mardi 23 juillet dans ses habits neufs de candidate à un destin de toute première femme à diriger les Etats-Unis.

Mais «prête»