Plus de 230 000 pages et plusieurs milliers de documents. Donald Trump a décidé de déclassifier une somme colossale de dossiers relatifs à l’assassinat de Martin Luther King (MLK) en 1968. Ces derniers ont été publiés, lundi 21 juillet, sur le site des archives nationales. Dans un communiqué, la directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, se félicite «d’une victoire de la transparence». La Maison Blanche vante son geste en expliquant que les documents «n’avaient jamais été numérisés et prenaient la poussière dans les locaux du gouvernement fédéral depuis des décennies».
Mais plusieurs historiens doutent de la pertinence de cette déclassification. Ils jugent les révélations sur la mort de MLK, faibles, et les écoutes téléphoniques du FBI, lacunaires. L’un d’eux, David Garrow, déclare dans le New York Times «n’avoir rien vu de nouveau» après avoir survolé les fichiers. Il n’y a, pour l’instant, qu’un seul fichier audio déclassifié : il s’agit d’une interview par les forces de l’ordre de Jerry Ray, l’un des frères de James Earl Ray, l’assassin de MLK, le 4 avril 1968 à Memphis. Par ailleurs, des documents vont rester sous scellés jusqu’en 2027.