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Tous ensemble

Entre Donald Trump et ses anciens rivaux, tout est pardonné au nom de l’unité

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Nikki Haley, Ron DeSantis, Ted Cruz, Marco Rubio… Tous ceux qui s’opposèrent un jour au leadership de l’ex-président étaient conviés à lui faire allégeance à la convention nationale d’un Parti républicain qui lui est entièrement soumis.
Nikki Haley lors de la convention républicaine, le 16 juillet 2024 à Milwaukee. (Jae C. Hong/AP)
par Julien Gester, envoyé spécial à Milwaukee (Wisconsin)
publié le 17 juillet 2024 à 8h47

Elle avait assuré en février n’éprouver «aucun besoin de baiser la bague de Trump», cet «agent du chaos», «trop vieux», «trop extrême», «déséquilibré», appelant le Parti républicain à «passer à autre chose» – il ne l’avait pas bien pris. Lui l’avait en retour surnommée «Birdbrain» («cervelle de moineau»). Il a aussi taxé Nikki Haley d’être une «mondialiste» incompétente et traîtresse, «qui placerait l’Amérique en dernier», raillant l’absence à ses côtés d’un mari pourtant très officiellement en mission militaire à l’autre bout du monde. Haley et Trump s’étaient laissés en termes frisquets, après la primaire où la première avait trop obstinément tenu tête au triomphe en forme d’implacable rouleau compresseur du second, pour que celui-ci ne lui en tienne pas rigueur.

Malgré un ralliement tardif, et la promesse formulée par l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud de lui donner son vote et ses délégués, il était prévu jusqu’à dimanche encore qu’elle serait tenue à l’écart des festivités du couronnement de Trump par le Parti républicain ces jours-ci, à la convention qui se déro