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Entre la Colombie et les Etats-Unis, la relation s’envenime

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Alors que les échanges entre les deux chefs d’Etat sont tendus depuis des mois, Donald Trump accuse désormais son homologue Gustavo Petro de protéger les trafiquants de drogue. Et laisse planer la menace de droits de douane prohibitifs.

le président Gustavo Petro a reçu le chargé d’affaires américain s John McNamara à Bogotá lundi 20 octobre. (Colombian Presidency/AFP)
Publié le 21/10/2025 à 18h33

Longtemps, la Colombie a été un fidèle allié des Etats-Unis. Or, depuis le début du second mandat de Donald Trump, Washington brandit régulièrement des menaces de sanctions face au premier président de gauche de l’histoire du pays, qui ne se prive pas de provoquer le chef d’Etat américain. Mois après mois, le ton monte entre Gustavo Petro (élu en 2022) et le locataire de la Maison Blanche. Au point qu’en plein début de campagne – la présidentielle colombienne est prévue en mai 2026 – médias, candidats et observateurs politiques s’inquiètent de l’escalade verbale entre les deux chefs d’Etat.

Nombreux sont ceux qui critiquent ce qu’ils qualifient de provocation du président colombien, capable en septembre, au sortir de l’Assemblée générale des Nations unies de se joindre aux manifestants pro-palestiniens dans les rues de New York pour condamner le génocide à Gaza et exhorter les soldats américains «à désobéir» à leur dirigeant. Les autres applaudissent au contraire ce chef d’Etat qui «ne s’agenouille pas» devant le géant américain. Mais la plupart s’inquiètent des menaces commerciales, voire militaires, brandies par Trump, sa