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Etats-Unis

Escalator, prompteur : Trump dénonce un «triple sabotage» à l’ONU… qui rappelle la responsabilité de la Maison Blanche

Le président américain réclame une enquête pour avoir été bloqué dans des escaliers mécaniques au siège des Nations unies à New York, avant de voir son prompteur dysfonctionner.

Donald et Melania Trump dans l'escalator de la discorde, au siège de l'ONU à New York mardi 23 septembre 2025. (Alexi J. Rosenfeld//Getty Images. AFP)
Publié le 25/09/2025 à 9h31

Est-ce vraiment une priorité pour le président de la première puissance mondiale ? Pour Donald Trump, oui. Le chef d’état américain a réclamé, mercredi 24 septembre, une «enquête immédiate», dénonçant un «triple sabotage» dont il assure avoir été victime à l’Assemblée générale des Nations unies mardi : une panne d’escalier mécanique à son arrivée, puis une défaillance du téléprompteur et un problème de sonorisation pendant son allocution.

Furibard, Donald Trump s’est fendu d’un long message sur son réseau Truth Social : «Ce n’était pas une coïncidence, c’était un triple sabotage à l’ONU. Ils devraient avoir honte. J’envoie une copie de cette lettre au Secrétaire général (des Nations unies) et j’exige une enquête immédiate». «Ce qui s’est passé hier aux Nations unies est UNE HONTE – Pas un, pas deux, mais trois événements malveillants !», s’est-il emporté.

En arrivant au siège de l’ONU à New York mardi, Donald Trump est monté derrière son épouse, Melania Trump, sur un escalier mécanique qui s’est presque aussitôt arrêté. Le président américain et la Première dame, que l’on voit déstabilisée, ont gardé l’équilibre en se tenant à la rampe. Ils ont ensuite gravi les marches.

Le locataire de la Maison Blanche avait ensuite pesté à la tribune contre ces problèmes techniques, avant de se lancer dans une allocution décousue, qui a pris la forme d’un véritable réquisitoire souverainiste, climatosceptique et anti-immigration, très critique envers l’Europe et l’ONU.

«Géré par la Maison Blanche»

Mais face à ces critiques acerbes et complotistes, la réalité semble bien plus prosaïque, et surtout retourner de la responsabilité du propre entourage de Trump. «Le mécanisme de sécurité a été actionné par inadvertance par quelqu’un qui était devant le président», a assuré mardi Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ajoutant que l’engin avait ensuite été remis en service. Il a précisé plus tard dans un communiqué que cette personne était un vidéaste de la Maison Blanche.

«Nous examinons ce que l’ONU a dit pour le corroborer», a déclaré mercredi, sous couvert d’anonymat, un responsable du Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines.

Donald Trump, toujours très sensible aux accrocs de protocole, a aussi déploré que le téléprompteur n’ait pas fonctionné au début de son intervention. «Nous n’avons aucun commentaire puisque le téléprompteur pour le président américain est géré par la Maison Blanche», avait déclaré à ce sujet le porte-parole du chef de l’ONU.

Mercredi, Donald Trump a ajouté un troisième reproche, concernant la qualité du son pendant qu’il s’exprimait. «Après le discours, on m’a dit que le son était complètement coupé dans l’auditorium», a-t-il écrit sur Truth Social. «Le système de sonorisation était conçu pour permettre aux gens assis à leur siège d’écouter les discours traduits dans six langues au moyen d’écouteurs», a expliqué un responsable de l’ONU, sous couvert d’anonymat.