La main sur la mallette nucléaire, l’oreille vissée au téléphone, les jambes portant d’une réunion à l’autre, avec quelques maigres heures de sommeil chaque nuit… La santé des chefs d’Etat, à la croisée de la capacité de décision et de la communication politique, est généralement l’un des secrets les mieux gardés. Mais la question se pose avec encore plus d’acuité aux Etats-Unis, où la Maison Blanche publie chaque année le bulletin de santé annuel du Président. Si, en février, le médecin qui a ausculté Joe Biden l’a jugé «apte» à assurer ses fonctions, les bourdes à répétition du candidat démocrate le plongent dans la tourmente à quatre mois des élections.
Après son débat catastrophique face à Donald Trump fin juin, Joe Biden espérait faire taire jeudi, dans une grande conférence de presse à l’issue du sommet de l’Otan, les voix qui l’appellent à retirer sa candidature. Mais en annonçant le «président Poutine» au lieu de Volodymyr Zelensky présent à ses côtés, puis en confondant le nom de sa vice-présidente Kamala Harris avec celui de Donald Trump,