Le calendrier est formel : la désignation via les primaires des candidats censés représenter les deux grands partis américains ne doit commencer que la semaine prochaine, le 15 janvier, avec les caucus de l’Iowa. Mais, d’un Biden sans concurrence sérieuse dans le camp démocrate à la domination écrasante de Trump sur ses rares et (pour la plupart) timides challengers républicains dans les sondages, le remake du duel de 2020 a déjà pris son élan avec une intensité très loin des standards saisonniers. Surtout, les deux protagonistes semblent compter déjà l’un sur l’autre pour le rendez-vous devant les électeurs du 5 novembre et, disposés à enjamber toutes formes de préliminaires, se rendent coup pour coup dans une atmosphère de sondages serrés (mais plutôt défavorables au sortant) et d’élection générale déjà en vue.
Surenchère de prophéties apocalyptiques
Au puissant discours prononcé par Joe Biden vendredi en forme de rampe de lancement de sa campagne, en Pennsylvanie et en commémoration du troisième anniversaire de l’in