Ni les acteurs ni les observateurs de la vie politique américaine, pourtant rodés aux coups de théâtre et inversions de courbes sondagières, ne l’avaient anticipé. Alors qu’au début de l’été une débâcle semblait encore promise au camp démocrate lors des «midterms» du 8 novembre, à la fois au regard de l’impopularité abyssale de Biden, d’un contexte économique peu amène et des précédents historiques, presque immanquablement funestes pour l’administration en place, quelques semaines de convulsions échevelées de l’actualité ont suffi à déblayer l’horizon démocrate pour lui redonner couleurs et perspectives.
Ce revirement de fortune, les démocrates le doivent pour partie à eux-mêmes, puisque le bilan législatif de l’action présidentielle s’est soudain étoffé au mois d’août dans des proportions enviables par bien des prédécesseurs de Biden – d’une loi «historique» (mais presque inoffensive) sur la régulation des armes à feu à l’allègement de la dette étudiante des moins fortunés. Avec, au pinacl