Avec des bonnes nouvelles comme celle-là, qui a besoin d’ennuis ? L’exonération de Joe Biden dans l’affaire, embarrassante mais a priori bénigne, des archives confidentielles retrouvées fin 2022 en sa possession, était attendue. Nul en revanche n’avait vu venir que cette issue favorable prendrait une forme si parfaitement dévastatrice pour l’image du président – et plus encore pour sa candidature, à 81 ans, à un nouveau mandat à la Maison Blanche – d’un rapport qui le dépeint comme trop «âgé, bien intentionné et doté d’une mauvaise mémoire» pour ne pas s’attirer la sympathie d’un jury, s’il devait être traduit en justice à son grand âge.
Analyse
La campagne de réélection du président le plus vieux de l’histoire américaine ne connaît ni d’obstacle ni d’adversaire plus redoutable à surmonter que la perception par le public d’un octogénaire affaibli, de plus en plus enclin aux gaffes, chutes de vélo ou d’escalier, et autres moments d’apparent égarement, prêtant ainsi le flanc à être férocement caricaturé par ses adversaires en pantin gâteux et subclaquant. Ses bévues à répétition n’aidaient déjà pas, comme lors d’allocutions ces derniers jours où il a à deux reprises relaté la même anecdote datée du début de sa présidence, en 2021,