«Le choix est clair», et la campagne présidentielle 2024 enfin bien lancée aux Etats-Unis. A dix mois du scrutin, et dix jours tout juste du début dans l’Iowa de primaires républicaines dont tout indique à ce jour que Donald Trump devrait sortir large vainqueur, Joe Biden a enfin pleinement endossé l’habit de candidat à sa propre réélection, vendredi 5 janvier à Blue Bell (Pennsylvanie), le temps d’un discours qui fera date dans sa présidence. Un discours habité comme rarement, oscillant entre gravité inquiète et embardées de froide fureur, pour planter les enjeux de ce «choix» binaire une nouvelle fois présenté aux électeurs américains, entre lui et son probable adversaire, dont il a nommément vilipendé la personne, les actes et les ambitions comme jamais depuis son élection en 2020. Soit donc cet insubmersible rival et ce «malade», qui plus que jamais «veut sacrifier la démocratie pour s’arroger le pouvoir», revendique explicitement l’ambition d’être «un dictateur le premier jour» de son second mandat, et «glorifie l’insurrection violente et ratée contre [le] Capitole».
A lire aussi
Le lieu et la date de l’allocution du jour avaient été soigneusement choisis pour sertir la démonstration d’une symbolique maximale. A la veille du troisième anniversaire du soulèvement trumpiste du 6 janvier 2021