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Etats-Unis : la FED laisse ses taux d’intérêt inchangés, Trump taxe son patron d’«imbécile»

La veille, la Réserve fédérale américaine (Fed) avait décidé de prolonger le statu quo sur ses taux, suscitant l’ire de la Maison Blanche. Face aux politiques protectionnistes du président américain, elle se dit dans l’incapacité de prévoir où va l’économie américaine.
Donald Trump et Jerome Powell en novembre 2017 à Washington. (Carlos Barria/REUTERS)
publié le 8 mai 2025 à 14h34

Donald Trump a traité ce jeudi 8 avril d’«imbécile» le patron de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), après que ce dernier a refusé de baisser ses taux en dépit des demandes présidentielles. Jerome Powell est «un imbécile, qui n’a pas la moindre idée», a tempêté le président américain sur son réseau Truth Social.

Face à l’acharnement protectionniste du président américain, la Fed a choisi mercredi de prolonger le statu quo sur ses taux, se disant dans l’incapacité de prévoir où va l’économie américaine, face aux droits de douane imposés par Donald Trump. Il y a «tellement d’incertitudes» autour des répercussions de ces nouvelles taxes sur les importations que la Réserve fédérale préfère ne pas bouger ses taux pour l’instant, a déclaré son président Jerome Powell lors d’une conférence de presse.

Le locataire de la Maison Blanche a déclenché un séisme économique en annonçant des surtaxes massives sur les biens importés par les Etats-Unis, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international. «Il n’y a pratiquement pas d’inflation, l’argent des droits de douane entre aux Etats-Unis», a argumenté le président américain jeudi dans un nouveau satisfecit sur son réseau Truth Social.

La Fed et surtout son président font face à des critiques répétées de Donald Trump, qui veut voir les taux baisser, ce qui aurait le mérite d’amortir l’impact des droits de douane, au risque de nourrir l’inflation. Les déclarations présidentielles «n’affectent pas du tout notre travail», a de son côté assuré Jerome Powell mercredi : «Nous considérons toujours uniquement les données économiques, les perspectives, la balance des risques et c’est tout.»