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Libération
Reportage

Etats-Unis : «On a besoin que Trump revienne pour changer les choses»

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Suite à l’expulsion du Congrès du supermenteur George Santos, les électeurs d’une circonscription des alentours de New York votent ce mardi, la tête déjà à la présidentielle de novembre et obnubilés par l’immigration, le droit à l’IVG ou l’aide à Israël.
Mazi Melesa Pilip, candidate républicaine au Congrès pour le 3e district de New York, dans un bureau de vote à Massapequa, à Long Island, le 9 février. (Adam Gray/REUTERS)
par Julien Gester, envoyé spécial à Great Neck (New York)
publié le 13 février 2024 à 12h19

Steven Hope ne saurait pas dire encore pour qui il va voter dans une minute, alors en novembre, à la présidentielle, pensez-vous… Il s’est pourtant bien pointé, comme des dizaines électeurs cet après-midi-là, au bureau de vote de sa ville, Great Neck – une commune cossue de la péninsule de Long Island, une vingtaine de kilomètres à l’est de la ville New York – pour prendre part au vote anticipé de l’élection partielle, mardi 13 février, qui désignera l’émissaire de sa circonscription à la Chambre des représentants. Un scrutin programmé depuis que l’élu républicain du coin, George Santos, a fait l’objet en décembre d’une rarissime procédure d’éjection de son siège au bout de onze mois à peine de mandat, après s’être révélé un mythomane de compète, puis avoir été inculpé d’une multitude de fraudes. Membre du conseil local, Steven a croisé Santos quelques fois et ne lui tient cependant pas rigueur d’avoir menti sur rigoureusement tout, de son CV aux circonstances du décès de sa mère, en passant par sa religion ou ses accomplissements sportifs : «Il a dit des choses qui n’étaient pas la vérité, mais c’est ce qui l’a fait élire. C’était sa personnalité, son numéro, je ne crois pas que ça en fasse une mauvaise personne.» Qu’il soit soupçonné de graves faits d’escroqueries e