Alors que l’administration de Donald Trump fait la chasse aux immigrés clandestins, et pas seulement, plus d’une centaine de personnes soupçonnées de se trouver illégalement aux Etats-Unis ont été arrêtées après une descente de police dans une boîte de nuit, ont annoncé les autorités dimanche 27 avril au soir. Ces arrestations ont eu lieu à Colorado Springs, dans l’Etat du Colorado, d’après l’agence américaine antidrogue (DEA).
Quelque «200 personnes étaient à l’intérieur, dont au moins 114 se trouvant illégalement aux Etats-Unis», a déclaré dimanche l’agence dans un communiqué, ajoutant que les personnes en situation irrégulière avaient été arrêtées avant leur «possible expulsion». Une dizaine de militaires se trouvaient également dans la discothèque au moment de la descente de police, a ajouté la DEA, affirmant que l’établissement opérait sans autorisation et était fréquenté par des membres des gangs Tren de Aragua et MS-13.
Des opérations mises en scènes
Dans une vidéo publiée par la DEA, on voit des agents lourdement armés sommer les personnes se trouvant dans la discothèque de sortir les mains en l’air, pendant que les sons étouffés de la musique s’échappent de l’établissement. Sur une autre vidéo, des occupants de la discothèque sortent paniqués pendant que les policiers les mettent en joue en leur ordonnant de s’allonger à terre.
Le président Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité absolue, parlant d’«invasion» par des «criminels venus de l’étranger» et mettant en scène des opérations de police. Il s’est attiré les critiques de nombreuses associations et ONG.
Une magistrate arrêtée par le FBI
Face à des décisions de justice qui lui sont défavorables, l’exécutif a engagé un bras de fer avec le pouvoir judiciaire, l’entourage du président dénonçant la «tyrannie» des juges. Vendredi, la police fédérale FBI a arrêté une magistrate en plein tribunal à Milwaukee, dans le Wisconsin, pour «entrave» à l’interpellation d’un immigré.
Des associations de défense des libertés publiques ont aussi rapporté la semaine dernière que trois enfants américains de deux, quatre et sept ans, dont un atteint d’un cancer, avaient été expulsés des Etats-Unis avec leurs mères immigrées clandestines.