Que Donald Trump, sa garde rapprochée conservatrice et les 50 000 personnes attendues dans leur sillage cette semaine à Milwaukee veuillent bien se l’avouer ou non, la politique et la campagne présidentielle ont pleinement repris leurs droits lundi, tandis que s’ouvrait la convention nationale du parti républicain. L’ex-président et increvable champion depuis huit ans de la droite américaine s’y avance sous un jour neuf, inédit, de miraculé à l’oreille percée par la balle qui faillit lui coûter la vie samedi sur une scène de meeting en Pennsylvanie. Le quasi-martyr d’une histoire américaine ultraviolente, dont il ne s’était lui-même jamais privé d’invoquer, attiser même, l’horizon et la menace à l’endroit de ses rivaux politiques, mais revenu plus puissant et christique que jamais d’un destin funeste passé à un centimètre. Born again.
«Je ne devrais pas être ici, je suis censé être mort», a assuré la personnalité la plus clivante de son ère aux Etats-Unis, dans son premier entretien dimanche au New York Post, assurant devoir ce