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Etats-Unis : requinqué, Donald Trump joue carte sur fable

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Attentat contre Donald Trumpdossier
Après avoir réchappé à une tentative d’assassinat ce week-end, le candidat et ex-président est arrivé dans le Wisconsin pour la convention républicaine avec un discours réformé à la hâte et faussement apaisé. Galvanisée, sa base est plus que jamais engagée à le réélire.
A la convention nationale du parti républicain, où doit être officiellement investi l’ex-président, à Milwaukee (Wisconsin) lundi. (Brendan Smialowski/AFP)
par Julien Gester, envoyé spécial à Milwaukee (Wisconsin)
publié le 15 juillet 2024 à 21h20

Que Donald Trump, sa garde rapprochée conservatrice et les 50 000 personnes attendues dans leur sillage cette semaine à Milwaukee veuillent bien se l’avouer ou non, la politique et la campagne présidentielle ont pleinement repris leurs droits lundi, tandis que s’ouvrait la convention nationale du parti républicain. L’ex-président et increvable champion depuis huit ans de la droite américaine s’y avance sous un jour neuf, inédit, de miraculé à l’oreille percée par la balle qui faillit lui coûter la vie samedi sur une scène de meeting en Pennsylvanie. Le quasi-martyr d’une histoire américaine ultraviolente, dont il ne s’était lui-même jamais privé d’invoquer, attiser même, l’horizon et la menace à l’endroit de ses rivaux politiques, mais revenu plus puissant et christique que jamais d’un destin funeste passé à un centimètre. Born again.

«Je ne devrais pas être ici, je suis censé être mort», a assuré la personnalité la plus clivante de son ère aux Etats-Unis, dans son premier entretien dimanche au New York Post, assurant devoir ce