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Narcos

Extorsion, trafic d’avocats et de carburant… Les cartels mexicains font dans la diversification

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Dix-neuf ans après le début de la «guerre» menée par le gouvernement contre les narcotrafiquants, un conflit qui a fait 450 000 morts et 125 000 disparus, le crime organisé a diversifié ses activités au Mexique. Les organisations mafieuses semblent plus puissantes que jamais.
Des agents du bureau du procureur de Jalisco surveillent le ranch Izaguirre, surnommé le «ranch de l'horreur» et soupçonné d'avoir été utilisé comme camp d'entraînement d'un cartel, le 20 mars. (AFP)
par Diego Calmard, correspondant à Mexico
publié le 17 juin 2025 à 16h34

Les affaires marchaient bien pour Alexis Garcia. En 2022, ce commerçant de 22 ans venait d’ouvrir un magasin de produits bio dans la banlieue de Mexico quand il a reçu un appel : «Vous devez payer 10 000 pesos par semaine pour votre sécurité.» L’équivalent de 500 euros, soit un quart de ses recettes. Un cas typique de derecho de piso, ce «droit du sol» pratiqué par les cartels qui frappe de plus en plus de Mexicains. «J’ai refusé, mais deux semaines après, trois hommes armés sont venus nous menacer, se souvient le jeune homme. Ils ont dit : “On sait où étudie ta sœur.” Avec mon équipe, on a cédé. Là, on a réalisé que d’autres commerçants vivaient la même chose. Alors un jour, on est venus à l’aube, on a tout rangé et abandonné le local.»

Même si le narcotrafic reste, grâce à l’explosion du