Ce n’était pas un soir où avoir un rhume. A bientôt 82 ans, dont plus d’un demi-siècle en politique, Joe Biden a ses bons et ses moins bons jours, et son équipe n’a pas même attendu la fin du débat, jeudi 27 juin, qui l’opposait à Donald Trump pour la première fois depuis 2020, pour communiquer en coulisses sur ce qui était censé expliquer – par un malencontreux coup de froid, donc – ce qui apparaissait comme une très, très sale soirée pour l’actuel président, en campagne pour sa réélection.
Aussitôt l’heure et demie de confrontation achevée, les commentateurs de tous bords sur les télés américaines, reprenant l’antenne avec des mines défaites, se faisaient en chœur l’écho d’une réaction panique parcourant l’édifice démocrate, de la base à des élus de haut rang, interrogeant soudain à haute voix la faisabilité d’un remplacement de dernière minute de leur champion, peut-être à la faveur de la convention du parti, programmée mi-août à Chicago. Mais encore faudrait-il que Biden, seul décisionnaire à bord, fasse le choix de se retirer. Lors d’une brève déclaration à la presse en fin de soirée, celui-ci a voulu écarter ces spéculations alarmistes : «Je pense qu’on s’en est bien sorti. […] C’est dur de débattre avec un menteur.»
Le fond inaudible sous une forme désastreuse
Car, en face, son rival républicain n’a dérogé en rie