Ça ne prévient pas, ça frappe et ça se propage comme un virus. Cela fait des semaines que le biologiste américain Adam Siepel assiste, impuissant, aux attaques de son gouvernement contre la science et qu’il vit dans l’angoisse et l’incertitude. «Pour l’instant, on fait profil bas», explique le scientifique du Cold Spring Harbor Laboratory, dans l’Etat de New York, dont les travaux dépendent en partie du financement des Instituts nationaux de la Santé (NIH, pour National Institutes of Health), l’agence fédérale qui pilote la recherche médicale américaine, désormais sous la coupe de l’antivax-en-chef Robert F. Kennedy Jr. «J’ai l’impression qu’ils avancent une cible après l’autre, en descendant une liste, on se demande qui seront les prochains…» Le 30 mars, le scientifique décide d’écrire à un collègue canadien. «Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vus. J’espère que tu vas bien et je regrette de ne pas avoir pris plus de nouvelles, commence-t-il. Je commence à m’inquiéter sérieusement de la viabilité d’une carrière scientifique dans ce pays. J’ai décidé d’envisager sérieusement des possibilités hors des Etats-Unis.» Et il écrit à d’autres installés ailleurs…
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les purges se m