Et soudain, le silence. Il n’est même pas 17 heures, heure locale, et Caracas s’éteint de nouveau. Ne reste que le cri des aras, qui volent toujours par deux, et bientôt le chant des grenouilles, une fois la nuit tombée. Les rues sont vides. Ou plutôt vidées. Le gouvernement de Nicolás Maduro ne pouvait supporter une journée supplémentaire de défi : mardi 30 juillet, la manifestation de l’opposition a été durement matée par la répression policière.
Il fallait les voir, pourtant, quelques heures auparavant. Rassemblés par milliers dans différents points du pays. Tout de blanc vêtus lorsqu’ils n’arborent pas un maillot bordeaux de la Vinotinto – l’équipe nationale de football. Pour éviter la confrontation avec la police, María Corina Machado et