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Venezuela

Face à la pression de Donald Trump, Nicolás Maduro joue la carte migratoire

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Une semaine après l’annulation par le président américain de la licence du pétrolier Chevron pour opérer au Venezuela malgré les sanctions, son homologue menace de ne plus rapatrier de migrants depuis les Etats-Unis.
La Maison Blanche reproche au Venezuela de ne pas mettre assez d’allant dans l’organisation des rapatriements. Ici, Nicolas Maduro à Caracas, le 8 mars. (Gaby Oraa/REUTERS)
publié le 9 mars 2025 à 19h15

Face à Nicolás Maduro, Donald Trump avait deux choix : la mise en place d’un dialogue contre nature ou le retour de la «pression maximale» contre l’autoritaire président vénézuélien. Après avoir essayé succinctement la première option, pour tenir sa promesse d’expulsions massives de migrants et céder aux pressions de son industrie pétrolière qui louche sur le brut vénézuélien, voici qu’il a brutalement changé d’avis. Le président américain a décidé fin février d’annuler la licence de la major pétrolière américaine Chevron, qui opérait au Venezuela depuis 2022 malgré les sanctions américaines. Privant du même coup le pays d’un cinquième du million de barils qui sortent chaque jour du sous-sol vénézuélien. Une semaine plus tard, vendredi, Nicolás Maduro a finalement répondu que cette décision allait «affecter» les rapatriements de migrants depuis les Etats-Unis souhaités par l’administration Trump.

La raison de la volte-face du milliardaire américain est assez floue, et plutôt contradictoire. Officiellement, c’est pour protester con