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Sommet

Face à un potentiel élargissement des Brics, Lula sur la défensive centrale

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Le sommet des Brics qui s’ouvre ce mardi 22 août à Johannesburg va poser la question de l’élargissement du groupe. Porté par la Chine et la Russie, il inquiète le Brésil qui craint de perdre de son influence.
Lula da Silva à Ekurhuleni en Afrique du Sud, ce mardi 22 août. (Ricardo Stuckert /AFP)
par Chantal Rayes, correspondante à São Paulo
publié le 22 août 2023 à 6h54

«Le G7 ne devrait même plus exister» : Lula da Silva n’est jamais à court de phrases fortes quand il s’agit de deviser sur l’avènement d’un nouvel ordre mondial. Pour le président du «B» des Brics – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud –, cette enceinte qui se veut le pendant émergent des puissances du G7 devrait incarner un «multilatéralisme inclusif». «Nous voulons des Brics très forts, politiquement et financièrement», a défendu le leader de gauche, en se déclarant favorable à l’adhésion de nouveaux membres «qui rempliraient les exigences que nous allons discuter à Johannesburg», a-t-il toutefois précisé, non sans créer la surprise. Car le Brésil n’a jamais été partisan d’un «Brics plus» qui diluerait son influence.

Or, on se presse désormais au portillon. Au moins treize pays, dont certains peu fréquentables, comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite, sont candidats, le tout sur fond de guerre en Ukraine menée par un membre fondateur. A l’origine était le Bric, sans le S de l’Afrique du Sud (entrée en 2010). Quatre lettres mises côte à côte, en 2001, par Jim O’Neill, économiste chez Goldman Sachs. Pour lui, ce sont les nouvelles puissances émergentes de