«Le G7 ne devrait même plus exister» : Lula da Silva n’est jamais à court de phrases fortes quand il s’agit de deviser sur l’avènement d’un nouvel ordre mondial. Pour le président du «B» des Brics – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud –, cette enceinte qui se veut le pendant émergent des puissances du G7 devrait incarner un «multilatéralisme inclusif». «Nous voulons des Brics très forts, politiquement et financièrement», a défendu le leader de gauche, en se déclarant favorable à l’adhésion de nouveaux membres «qui rempliraient les exigences que nous allons discuter à Johannesburg», a-t-il toutefois précisé, non sans créer la surprise. Car le Brésil n’a jamais été partisan d’un «Brics plus» qui diluerait son influence.
Interview
Or, on se presse désormais au portillon. Au moins treize pays, dont certains peu fréquentables, comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite, sont candidats, le tout sur fond de guerre en Ukraine menée par un membre fondateur. A l’origine était le Bric, sans le S de l’Afrique du Sud (entrée en 2010). Quatre lettres mises côte à côte, en 2001, par Jim O’Neill, économiste chez Goldman Sachs. Pour lui, ce sont les nouvelles puissances émergentes de