Menu
Libération
Etats-Unis

Face aux accusations d’antisémitisme, les universités américaines sous forte pression

Article réservé aux abonnés
Guerre au Proche-Orientdossier
Sur fond de guerre au Proche-Orient et de procès en antisémitisme, la pression s’accentue sur plusieurs universités des Etats-Unis. La présidente de UPenn a démissionné et celle de Harvard est sur la sellette.
Liz Magill (2e en partant de la gauche), présidente de l'Université de l’université de Pennsylvanie a annoncé sa démission sur fond d’accusations d’antisémitisme sur les campus du pays. (Kevin Dietsh /AFP)
publié le 11 décembre 2023 à 15h35

C’est un débat à la croisée de la politique, de l’éducation, de la finance et des relations internationales. Un débat explosif comme les Etats-Unis, nation de plus en plus fracturée politiquement et idéologiquement, en produisent régulièrement. Sur fond de guerre au Proche-Orient, il a cette fois pour théâtres les campus et le Congrès américains, pour objets l’antisémitisme et la sacro-sainte liberté d’expression, et pour acteurs des élus, de riches donateurs et des présidentes d’université plus que jamais sur la sellette.

Après la démission choc, samedi, de la présidente de l’université de Pennsylvanie (UPenn) sur fond d’accusations d’antisémitisme sur les campus du pays, les pressions se sont intensifiées tout le week-end, aux Etats-Unis comme en Israël, contre les patronnes de Harvard et du MIT, clouées au pilori la semaine dernière lors d’une audition au Congrès. D’éminents anciens élèves, donateurs et figures politiques réclament la démission ou l’éviction de la présidente de Harvard, Claudine Gay, qui semble aujourd’hui la plus menacée. Le conseil d’administration de la prestigieuse université, réuni depuis hier et à nouveau ce lundi, pourrait s’emparer du sujet.

Les trois présidentes d’universités sont poussées dehors par des dizaines d’élus du Congrès après leur audition du 5 décembre devant une Commission de la Chambre des représentants au sujet de la hausse des