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Analyse

Face aux oppositions, Donald Trump se rêve en chef de guerre civile

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Entre parade de blindés dans les rues de Washington, utilisation abusive de la garde nationale à Los Angeles, manifestations monstres en réponse partout ailleurs et attentats contre des élus démocrates, les Etats-Unis sont confrontés à des affrontements politiques de plus en plus violents.
Donald Trump lors de la célébration du 250e anniversaire de l'armée sur le National Mall à Washington, le 14 juin 2025. (Doug Mills/REUTERS)
par Julien Gester, envoyé spécial à Washington (Etats-Unis)
publié le 15 juin 2025 à 20h42
(mis à jour le 16 juin 2025 à 7h35)

On pouvait distinctement entendre les chaînes des chars couiner samedi 14 juin à Washington, lors de l’anniversaire en majesté que Donald Trump avait voulu célébrer sous la forme d’une grande parade de l’armée américaine – laquelle fêtait, accessoirement, son bicentenaire et demi. La pluie attendue n’est certes pas venue arroser le 79e printemps du président. Mais la foule non plus, pour ne matérialiser au final qu’une fraction menue des quelque 200 000 personnes espérées par les organisateurs – des responsables de la vaste opération de commémoration patriotique America250 largement noyautés par sponsors douteux et fidèles du président, de son codirecteur de campagne en 2024 aux architectes du meeting qu’il avait tenu en ces mêmes parages au cœur de la capitale un certain 6 janvier 2021.

Et les gradins clairsemés samedi le long de Constitution Avenue, tandis que défilaient infanterie plus ou moins perruquée et véhicules militaires, auront donc trouvé