Ulrik Pram Gad, de l’Institut danois d’études internationales, est formel : «Jamais la question du Groenland n’a autant été discutée au Danemark. Le débat public est littéralement saturé par ce sujet.» Et pour cause : les appétits expansionnistes de Donald Trump, que les Danois considéraient comme des élucubrations sans conséquences pendant son premier mandat, se confirment quasi quotidiennement depuis sa réélection. Et s’incarnent très concrètement avec la visite, vendredi 28 mars, de son vice-président, J.D. Vance, accompagné de son épouse, Usha, au Groenland, finalement cantonnée à la base de la Space Force américaine de Pituffik (nord-ouest).
Cette visite sans invitation a provoqué une vague de réprobation au sein de la classe politique danoise et groenlandaise. «La pression exercée sur le Groenland et le Danemark est inacceptable. Et c’est une pression à laquelle nous allons résister», a prévenu la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, qui avait déjà jugé «absurde» la proposition de Tr