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Libération
Catastrophe sanitaire

Gel de l’USaid : le grand flou pour la lutte contre le sida

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En s’attaquant à l’agence américaine de développement, et malgré le blocage récent de la Cour suprême sur ces coupes, Donald Trump menace la prévention mondiale du VIH, dépendante aux deux tiers des Etats-Unis pour son financement.
Dans une clinique de République centrafricaine, en 2018. (Florent Vergnes /AFP)
par Johanna Beeckman
publié le 6 mars 2025 à 16h21

C’est l’incertitude pour les organisations impliquées dans la lutte contre le VIH. La semaine passée, l’administration Trump avait annoncé la fin de sa participation financière à Onusida, qui coordonne les différentes agences onusiennes de prévention et de lutte contre l’épidémie, après la suspension de plus de 90 % des financements de programmes à l’étranger par l’agence américaine de développement (USaid). Mais mercredi 5 mars, la Cour suprême des Etats-Unis, pourtant majoritairement conservatrice, a sommé l’administration Trump de reprendre les versements dus aux organisations d’aide internationale, et lui exige de payer près de 2 milliards d’aide gelés, sans préciser quand ni comment elle doit le faire. En attente de précisions, et des éventuels recours, l’Onusida, qui dépend pour moitié de l’argent de l’USaid, ne sait plus à quoi s’en tenir.

«Pour le moment, la décision de la Cour suprême ne change rien», assure-t-on dans les organisations onusiennes. Car même si les fonds sont débloqués, cela risque de prendre du temps : «Arrêter des programmes est plus facile au niveau logistique que de les remettre en route.» Selon les organisations, qui sont suspendues à chacune des annonces du locataire de la Maison Blanche, la tentative de