Le 27 novembre, le Congrès du Guatemala adoptait nuitamment, à la majorité de 87 voix (sur 160 sièges), une augmentation du salaire des élus : leur traitement de base (hors primes) passait de 29 000 quetzales (3 500 euros) à 45 000 (5 400 euros), soit près de 70% de hausse. La mesure avait fait l’objet d’un amendement de dernière minute lors de l’adoption du budget de l’assemblée unicamérale, et n’a pas été soumise à débat. Les partis de droite ont voté pour, tandis que Semilla, la formation du président social-démocrate, Bernardo Arévalo, s’y opposait, de même que les partis représentant le monde indigène.
#URGENTE | En conferencia de prensa, el Presidente del Congreso, @Nery_RamosR, integrantes de Junta Directiva y diputados de diferentes bloques legislativos, informaron que, tras un proceso de diálogo, consulta permanente y consensos, se acordó suspender el aumento salarial… pic.twitter.com/aV2u0zbtPu
— Congreso Guatemala (@CongresoGuate) March 25, 2025
Mardi 25 mars, le président du Congrès, le conservateur Nery Ramos, a fait brusquement machine arrière en annonçant devant la presse que l’augmentation était suspendue, en raison «de la clameur populaire» et de «l’inconformité sociale». «Rectifier est le propre des sages», a-t-il philosophé. Les salaires réévalués étaient versés depuis le 1er février, et le quotidien Prensa Libre a calculé qu’ils s’échelonnaient, primes et défraiements compris, entre 6 400 et 9 600 euros. Le président du Congrès aurait pour sa part émargé à plus de 11 000 euros.
Mieux payés que les députés brésiliens
La flambée, qui prétendait placer les députés au niveau salarial des plus hauts magistrats, a rapidement été dénoncée sur les réseaux soc