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Rebondissement

Guerre commerciale : comment Donald Trump a improvisé une «pause» en trompe-l’œil face au spectre de la crise

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La menace de plus en plus nette d’une crise financière majeure aura contraint le président américain à une reculade mercredi 9 avril, en prononçant un apaisement de 90 jours de renégociations, non sans surenchérir dans son affrontement avec la Chine.
Dans le Bureau ovale, mercredi 9 avril, Donald Trump alors qu'il s'apprêtait à signer un nouveau décret présidentiel dérégulant le débit de l'eau dans les pommeaux de douche. (Photo by SAUL LOEB / AFP) (Saul Loeb/AFP)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 10 avril 2025 à 7h07
(mis à jour le 10 avril 2025 à 7h38)

Et l’inflexible Donald Trump plia. «Il faut savoir être flexible», a du reste avancé le président américain sur le ton d’une sagesse vénérable, à l’heure de se justifier mercredi 9 avril d’avoir finalement appuyé sur «pause» pour 90 jours de renégociations au cas par cas dans la guerre commerciale déclarée au monde entier. Et ce, quelques heures à peine après avoir seriné encore et encore que ses choix étaient déjà gagnants puisque les dirigeants de dizaines de pays se bousculaient sur son répondeur pour lui «lécher le cul» (sic), et qu’une telle suspension était dès lors tout à fait hors de question. Après le jour de «Liberation» de l’économie américaine proclamé tout juste une semaine plus tôt, voilà «Capitulation Day» ?

La pause finalement prononcée s’avère toute relative, puisqu’elle prévoit tout de même un plancher quasi universel de 10% de