La mort aura plané jusqu’au bout sur le processus électoral équatorien. De la «mort croisée», le dispositif institutionnel par lequel le président Guillermo Lasso a simultanément démissionné et dissout le Parlement, le 17 mai, à la mort bien réelle de Fernando Villavicencio, un des favoris de la présidentielle anticipée, le 10 août, puis celles, deux mois plus tard, de sept sicaires colombiens auteurs présumés de l’assassinat. Ce dimanche 15 octobre, 13 des 17 millions d’Equatoriens se rendront aux urnes pour élire un (ou une) président(e) qui aura la rude tâche d’extraire le pays andin d’une spirale de violence et de corruption inédite, due à l’infiltration des cartels mexicains de la drogue.
Dans un pays où le vote est obligatoire entre 18 et 65 ans, le scrutin se déroulera sous haute surveillance : en début de semaine, l’état d’urgence proclamé à la suite de l’assassinat de Villavicencio a été prolongé jusqu’au 9 novembre. La décision a été prise deux jours après le meurtre en prison des assassins présumés du candidat centriste, un incroyable reb