Il aura fallu près de douze mois pour que l’intervention d’une force étrangère capable d’épauler la police haïtienne, débordée par la toute-puissance des groupes criminels, se mette en place. Mardi 25 juin, un premier contingent de 400 hommes partira du Kenya pour se rendre à Port-au-Prince, la capitale contrôlée à plus de 80 % par les gangs qui bloquent les axes routiers et rançonnent la population. La mission africaine est soutenue par l’ONU et les Etats-Unis jouent le rôle de parrain du processus : c’est à Washington, vendredi 21 juin, qu’a été signé l’accord créant la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS).
Ruto Sends Off First 400 Police Officers to Haiti @CapitalFMKenya: https://t.co/JQNXp10Y0J #Kenya pic.twitter.com/F2XckL6cDD
— allAfrica.com (@allafrica) June 24, 2024
Le président kényan, William Ruto, en poste depuis 2022, avait proposé fin juillet 2023 la candidature de son pays, après un appel pressant des Nations unies à la solidarité internationale pour se porter au secours du petit pays des Caraïbes, en proie à un cycle de violence depuis l’assassinat de son président, Jovenel Moïse, en juillet 2021. Haïti, alors gouverné par intérim par le Premier ministre Ariel Henry, était d’accord. Et une résolution votée par le Conseil de sécurité de l’ONU, en octobre, avait entériné l’envoi d’un millier de policiers, démarche saluée par Joe Biden, qui promettait une participation financière et logistique des Etats-Unis.
Sous la supervision de la police haïtienne
Mais au Kenya, le