Les manifestations demandant le départ du Premier ministre (et président de facto) Ariel Henry se sont soldées mercredi par des violences et des pillages à travers le pays. Et un bilan de cinq morts, tous membres de la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP). Il y a quelques mois, cet organisme armé, créé pour surveiller les zones naturelles et les forêts, est entré en rébellion contre l’Etat et s’est transformé en milice au service d’un homme politique véreux, Guy Philippe.
Les cinq gardes de la BSAP ont été tués lors d’affrontements avec la police près de la capitale Port-au-Prince, après avoir ouvert le feu contre les forces de l’ordre qui ont riposté, selon le récit officiel. Trois autres gardes de la brigade ont été arrêtés, et des rames et un pick-up siglé BSAP ont été saisis. Ce n’est donc pas la violence des gangs, plaie du pays, qui a fait dégénérer les protestations anti-Henry, mais un nouveau venu dans le violent paysage politique haïtien.
En 2004, le départ forcé d’Aristide
Comme l’écrivait ce mercredi <