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Libération
Interview

«Il n’y a pas de justice climatique possible sans justice sociale»

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La jeune militante argentine Nicki Becker, présente à Glasgow, s’insurge contre la dette écrasante du continent sud-américain envers des organismes financiers de pays qui ont contribué à la détérioration du climat.
Nicole Becker, à Bueno Aires. (DR)
par Mathilde Guillaume, Correspondante à Buenos Aires
publié le 30 octobre 2021 à 4h05

L’Argentine Nicole Becker, surnommée Nicki, a 20 ans. Elle est étudiante en droit et l’une des fondatrices et référentes les plus charismatiques du mouvement argentin des Jeunes pour le climat, qui intègre Fridays for Future, créé par Greta Thunberg. Elle est issue du militantisme féministe, très actif en Amérique latine dans la lutte contre les féminicides et pour le droit à l’avortement.

C’est la deuxième fois que vous participez à une COP en tant que représentante de la jeunesse sud-américaine. Quelles sont vos attentes ?

D’abord, je me réjouis car à la différence de la dernière COP, à Madrid, il y aura cette année une large représentation des jeunes venant d’Amérique latine et des Etats du Sud en général. On a beaucoup travaillé pour ça avec Fridays for Future. Petit à petit, on essaye de dépasser l’eurocentrisme dont souffre la discussion climatique, et c’est dur : cela fait six ans qu’il n’y a pas eu de COP en Amérique latine par exemple. Or, on sait que les populations les plus affectées sont