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Big brother

«Immigration OS» : aux Etats-Unis, l’IA aide l’administration Trump à expulser des étrangers

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Selon Amnesty, les firmes de défense Palantir et Babel Street ont conçu des outils d’intelligence artificielle utilisés par les services fédéraux américains pour identifier et expulser réfugiés, immigrés et étudiants propalestiniens, automatisant un processus déjà critiqué.
Manifestation devant les locaux de Palantir, à Palo Alto, en Californie, le 14 juillet 2025, pour dénoncer l'utilisation de ses technologies par l'ICE (service de l'immigration et des douanes). (Tayfun Coskun/AFP)
publié le 21 août 2025 à 18h03

Le 25 mars 2025, Rümeysa Öztürk, doctorante turque de 30 ans, sort de chez elle, couverte d’une épaisse doudoune blanche pour affronter l’hiver glacial de la ville de Boston. Alors qu’elle marche vers l’université de Tufts, un homme encapuchonné l’interpelle et lui bloque son chemin. Il lui saisit les poignets, elle hurle à l’aide, alors que quatre autres agents des services d’immigration l’entourent. Enlevée en pleine rue, la jeune femme restera près de cinquante jours dans un centre de détention de l’agence du Services de l’immigration et des douanes des Etats-Unis, la tristement célèbre ICE.

Seul véritable délit de Rümeysa Öztürk : avoir cosigné un