Non, très cher Donald Trump, un président des Etats-Unis ne jouit pas d’une immunité totale, affranchissant l’ensemble de ses actes et paroles y compris privés de tous comptes à rendre aux lois, aux procureurs et aux tribunaux. Mais dans une opinion historique rendue lundi 1er juillet, les six juges constituant la majorité conservatrice de la Cour suprême reconnaissent bien au chef de l’Etat une «présomption d’immunité absolue» couvrant ses actes dits «officiels», réalisés dans le cadre de sa fonction, sans pour autant en spécifier les délimitations précises.
Ainsi, à titre d’exemple, lorsque Donald Trump pressait fin 2020 son vice-président Mike Pence d’invalider le résultat de l’élection tout juste perdue face à Joe Biden, le juge en chef de la Cour, John Roberts, estime qu’il s’agissait là d’une conduite «présumément à l’abri de poursuites» car «chaque fois que le président et le vice-président discutent de leurs responsabilités officielles, ils s’engagent dans une conduite officielle». Et la question ne se poserait donc même pas lorsque Trump, toujours lui,