«Mettez Trump à la retraite.» Devant la Cour suprême, l’immense affiche noire est accrochée aux barrières de sécurité qui cernent le bâtiment aux colonnes blanches. Au même moment, la plus haute instance judiciaire du pays étudie la question de l’inéligibilité de Donald Trump à l’élection présidentielle. Pour l’occasion, des dizaines de manifestants ont fait le déplacement pour soutenir l’ultra-favori des républicains ou bien protester contre le milliardaire aux déboires judiciaires. Sur les pancartes et les pulls, des «Make America Great Again», «Libérez Trump» ripostent aux «Trump est un traître» ou «Trump a mené une émeute».
Stephen Parlato est presque entièrement caché derrière son affiche anti-Trump qui dépeint l’ancien président en «chef de la mafia». Chapeau noir et moustache grise, l’homme venu du Colorado fait part sobrement de son «inquiétude de voir Donald Trump accéder de nouveau à la présidence». Adam Krepps, lui, est encore trop jeune pour voter. «Mais je tenais à être là parce que je ne veux pas d’un dictateur à la Maison Blanche», souffle le grand brun. A deux pas de là, Gabriel Chambers arbore fièrement son tee-shirt recouvert de visages de l’ancien président. Le résident du Kentucky est venu prendre sa défense, convaincu