Très bien. Emmanuel Macron a rassemblé les Européens, deux fois cette semaine à Paris, pour tenter de réagir au coup de massue assené par les Etats-Unis et leur soutien désormais sans ambiguïté à la Russie de Poutine. Sans parler de leur mépris affiché pour l’Europe et ses valeurs de démocratie. Très bien, le président français se rendra à Washington en début de semaine prochaine pour rencontrer Donald Trump. Ces initiatives sont sans doute nécessaires, mais où sont les mots forts, alors que le président américain a visiblement décidé de se débarrasser de l’Ukraine ?
Où sont les symboles si chers au président français, alors que Trump offre l’Ukraine sur un plateau à Poutine, après trois ans d’une guerre dévastatrice ? Les réactions au déluge d’insanités des derniers jours se sont résumées à des communiqués tardifs ou à une interview dans la presse régionale. Soit, il est sans doute sain de ne pas réagir à chaque absurdité proférée par un Trump déchaîné depuis son golf de Mar-a-Lago. Pendant qu’à Moscou, le Kremlin rigole d’aise tous les matins, «en accord total avec les Etats-Unis». Mais le danger, en ne réagissant pas, est aussi de s’habituer au mensonge et d’accepter ce monde dystopique que Trump, Musk et ses sbires veulent nous imposer.
Une sensation désagréable dans l’air
Un palier a encore été franchi mercredi soir avec les insultes de Trump à Zelensk