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Amérique du Sud

Insultes, expulsions… Entre l’Argentine et la Colombie, un pic de fièvre diplomatique

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Après une série d’insultes du président Javier Milei à l’encontre de son homologue colombien, Bogotá a exigé le départ de plusieurs diplomates argentins.
Devant l'ambassade de l'Argentine en Colombie, le 28 mars à Bogotá. (Luisa Gonzalez/Reuters)
par Elsa Caballero
publié le 29 mars 2024 à 15h39

Ce n’est pas la première fois que des noms d’oiseaux fusent entre pays et dirigeants du continent sud-américain, au gré des alternances démocratiques de la droite vers la gauche, et réciproquement. Mais depuis son élection en novembre à la présidence de l’Argentine, l’économiste ultralibéral Javier Milei, populiste et d’extrême droite, ne fait pas dans la demi-mesure.

«On ne peut pas attendre grand-chose de quelqu’un qui a été un assassin terroriste», a-t-il ainsi lancé il y a quelques jours dans une interview à la chaîne américaine CNN. Sa cible ? Le président colombien, Gustavo Petro, dont la réplique n’a pas tardé : mercredi 27 mars, Bogotá a ordonné l’expulsion de plusieurs diplomates de l’ambassade d’Argentine en Colombie. Aucune précision n’a été fournie sur la fonction ou le nombre de diplomates concernés, le gouvernement colombien indiquant que les détails seraient transmis «à l’ambassade d’Argentine par les voies diplomatiques» habituelles.

L’événement déclencheur de cet incident diplomatique est la publication par les médias américains des extraits de l’entretien, qui doit être diffusé