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Analyse

Interruption des cyberopérations américaines contre la Russie : un revirement qui inquiète des deux côtés de l’Atlantique

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Avec la suspension des offensives du «Cyber Command» dirigées contre Moscou, révélé par la presse américaine, l’administration Trump pousse un cran plus loin sa volonté de ne plus considérer le Kremlin comme son principal adversaire dans la sphère numérique.
Le Pentagone, commandement militaire de l'armée américaine basé en Virginie, se refuse à commenter l'information délivrée par les médias, pour «des raisons de sécurité opérationnelle». (Tom Brenner/Getty Images. AFP)
publié le 4 mars 2025 à 12h47

Est-ce un choix conjoncturel ou une inflexion de longue durée, symptôme supplémentaire d’un renversement d’alliance qui s’écrit sous nos yeux, de votes aux Nations unies en suspension de l’aide militaire à l’Ukraine ? L’interruption des opérations cyberoffensives américaines dirigées contre la Russie, ordonnée par le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, provoque depuis ce week-end la surprise et l’inquiétude, des deux côtés de l’Atlantique. L’information, révélée vendredi 28 février par le site spécialisé The Record, a été confirmée dimanche 3 et lundi 4 mars par plusieurs autres médias – le New York Times, le Washington Post et CNN – mais pas par le Pentagone, qui se refuse à commenter pour «des raisons de sécurité opérationnelle». «Il n’y a pas de plus grande priorité pour le secrétaire Hegseth que la sécurité du combattant dans toutes les opérations, y compris dans le domaine cyber», s’est borné à déclarer un porte-parole du ministère.

Revirement spectaculaire

L’instruction a été donnée au centre de commandement cyber (Cybercom)