C’est un grand jour pour la gauche colombienne qui commence à gouverner lundi pour la première fois dans l’histoire d’un pays qui n’a jamais connu d’alternance. Les espoirs suscités par l’élection le 19 juin de Gustavo Petro et de sa vice-présidente afro-colombienne Francia Márquez sont immenses. Et les défis annoncés du nouveau gouvernement ne sont pas des moindres : lutter contre la pauvreté dans un des pays qui compte le plus d’inégalités de la région, rétablir la paix totale après des décennies de guerre et alors qu’on assiste depuis quatre ans à une recrudescence inquiétante des groupes armés liés au trafic de drogue, mener la Colombie vers la transition énergétique et le développement durable pour en faire un exemple de lutte contre le réchauffement climatique alors qu’une bonne part de son économie est basée sur l’extraction du pétrole et du gaz, développer une nouvelle politique de lutte contre les drogues quand le pays est le principal exportateur de cocaïne au monde… Et surtout, en finir avec une société très raciste et excluante.
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Ainsi, samedi, à la veille de la passation officielle des pouvoirs entre le président sortant