Sur les hauteurs d’Altadena, l’un des quartiers résidentiels de Los Angeles ravagés par les flammes début janvier, le chant des oiseaux est assourdissant. Les humains ont déserté, la nature reprend ses droits. Plantés devant des terrains déblayés, des panneaux indiquent aux promoteurs immobiliers qu’Altadena n’est pas à vendre. Quelques mètres plus loin, des pancartes qui affichent les visages souriants d’agents immobiliers locaux racontent le contraire. Assis devant le camping-car vétuste qui lui sert de logement depuis que le feu a emporté la maison achetée il y a trente ans et intégralement remboursée, Terry Kilgmore attend. Ce guitariste de 70 ans, qui n’était plus assuré quand le Eaton Fire a éclaté, a