Quelle ironie. Jair Bolsonaro – qui a été hospitalisé lundi en Floride, où il se trouve depuis le 30 décembre, pour des «problèmes abdominaux», selon son épouse – songerait désormais à s’exiler en Europe, comme le firent de nombreux dirigeants et intellectuels de gauche lors de cette dictature des généraux brésiliens (1964-1985) qu’il n’a cessé de glorifier au long de ses quatre ans de présidence. Il se verrait bien en Italie, là où s’était réfugié, en 1969, le chanteur engagé Chico Buarque, alors que la censure militaire le réduisait au silence. L’idée, pour l’ex-président, serait de faire valoir ses origines vénitiennes pour obtenir un passeport européen, ses deux parents, Percy Geraldo Bolsonaro et Olinda Bonturi, ayant eu la citoyenneté italienne.
Sa proximité idéologique avec la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, pourrait jouer en sa faveur. Ses fils Flavio et Eduardo, sénateur et député, ont de leur côté déposé des demandes de naturalisation. On les soupçonne de chercher une porte de sortie au cas où les poursuites judiciaires lancées contre eux au Brésil avanceraient. Autre argument : la République italienne a une d