Lors de sa campagne menée au bulldozer, Javier Milei a exclu toute coopération économique avec deux pays : son voisin le Brésil et la Chine. «Je ne ferai pas d’affaires avec des communistes. Je suis un défenseur de la liberté, de la paix et de la démocratie», avait-il proféré, citant en exemples d’Etats fréquentables les Etats-Unis et Israël. L’avenir proche (il entrera à la Casa Rosada le 10 décembre) dira pendant combien de temps le nouveau président pourra rester fidèle à cette rodomontade. Brasilia et Pékin sont en effet les deux premiers partenaires commerciaux de l’Argentine, et se passer d’eux est difficilement imaginable.
A lire aussi
La réaction des marchés à l’élection du tribun ultralibéral attendra mardi : le 20 novembre, jour de la «souveraineté nationale», est férié. Mais le nouvel élu est attendu, dès ses premières semaines, sur deux fronts : son aptitude à juguler l’inflation, qui a atteint ce mois-ci les 145 % sur douze mois, et sa capacité à rassurer les créanciers et rembourser les dettes colossales de l’Argentine sans tomber dans le défaut de paiement.
Des livres plein de plagiats
Pour faire face aux échéances vis-à-vis du FMI (44 milliards de dollars octroyés en 2018) mais aussi de la Chine, Milei compte trancher massivement dans les dépenses sociales de l’Etat, qu’il a dénoncées comme clientélistes, affirmant qu’elles auraient été utilisées par le pouvoir péroniste pour acheter des voix. Ces aides, que reçoivent à des titres divers la moitié des foyers, sont pourtant indispensables :