L’accès à la rédaction de la première agence de presse d’Amérique latine (et la deuxième de langue espagnole dans le monde, après l’espagnole EFE), bloqué par de lourdes barrières métalliques et un fort dispositif policier : c’est le visage qu’a pris, dimanche soir, l’offensive du président ultralibéral Javier Milei contre la liberté de la presse en Argentine.
Quand l’internaute tape l’adresse Internet de l’agence Télam, il tombe sur les armoiries nationales, où deux mains enlacées serrent une pique surmontée d’un bonnet phrygien, et une mention lapidaire : «La page que vous essayez de voir est en cours de reconstruction.» Le terme de «destruction» serait plus approprié : vendredi 1er mars, Milei a annoncé la fermeture de cette institution créée en 1945, un an après l’Agence France-Presse dont elle est (ou était) l’équivalent.
Une «agence de propagande kirchneriste»
Le président argentin a donc annoncé la nouvelle vendredi soir, lors d’un discours devant les députés, à l’occasion de la rentrée parlementaire après les vacances d’été austral.