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Javier Milei victorieux : «Aujourd’hui commence le début de la fin de la décadence argentine !»

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A Buenos Aires, une foule exaltée a célébré l’élection à la présidence du candidat réactionnaire et ultralibéral, qui a su capitaliser sur la colère née de la profonde crise économique en Argentine et sur la volonté de la droite conservatrice d’éjecter le péronisme du pouvoir.
FILE PHOTO: Argentine president-elect Javier Milei addresses supporters after winning Argentina's runoff presidential election, in Buenos Aires, Argentina November 19, 2023. REUTERS/Cristina Sille/File Photo (Cristina Sille /Reuters)
par Mathilde Guillaume, Correspondante à Buenos Aires
publié le 20 novembre 2023 à 18h10

«Vive la liberté bordel ! Ils vont voir ce qu’ils vont voir !» scande le camp extasié de Javier Milei. A l’autre bout de Buenos Aires, Sergio Massa, l’actuel ministre de l’Economie, vient de reconnaître sa défaite, avant même les premiers résultats officiels et au milieu d’un océan de militants hébétés, aux visages décomposés. Le choc, l’incompréhension. Jusqu’à sa victoire aux primaires d’août, qui font figure de premier tour de l’élection, les péronistes n’avaient pas pris la mesure du phénomène Milei. Jusqu’à ce dimanche, ils se convainquaient encore de leur victoire prochaine, comme seule issue possible. Las. Le candidat ultralibéral et réactionnaire a été élu à la présidence de l’Argentine avec 55,7 % des suffrages, dimanche 19 novembre.

Devant le bunker de l’autoproclamé «anarcho-capitaliste», en revanche, une foule jaune et noir exulte et rugit contre la «caste politique des corrompus», juchée sur les abribus, agitant des drapeaux à l’effigie du lion, l’animal totem de Javier Milei. Un sympathisant qui hurle comme un forcené porte le masque du tueur en série du film M