Que pèsent quelques jours d’éclipse à la vitesse où vont les drames et retournements dans l’affolante campagne présidentielle en cours aux Etats-Unis ? En s’exprimant au soir du mercredi 24 juillet depuis le Bureau ovale – réservé aux adresses les plus solennelles à la nation américaine –, Joe Biden a semblé ressurgir d’un passé déjà distant. Un temps comme déjà enseveli sous quatre jours de Kamala-mania effrénée, tandis que le président toujours en poste se remettait de son Covid loin des regards, digérait l’abandon de sa candidature, acté seulement jusqu’ici par une lettre postée un dimanche après-midi sur les réseaux, et en mûrissait les explications.
Avant de reparaître enfin, cerné par les photos encadrées de souvenirs comme en voie de l’engloutir, mais pour parler de ce qu’il peut bien rester d’avenir à sa présidence, et du devenir de l’Amérique. Une nation à laquelle il destinait l’une d