L’annonce de la disparition de Jimmy Carter à 100 ans en sa maison de Plains (Géorgie), et près d’un demi-siècle après son passage à la Maison Blanche, aura instauré dimanche 29 décembre l’un de ces moments d’unanimité transpartisane devenus rarissimes aux Etats-Unis, suscitant aussi bien les hommages des dignitaires démocrates que ceux, à l’autre bout du spectre politique, de voix issues des confins de l’extrême droite trumpiste.
«Regardez simplement sa vie, l’œuvre de sa vie», a appelé Joe Biden dans une allocution télévisée, rappelant combien cette existence devait être évaluée à l’aune de «ce qu’il a fait, pas de ce qu’il a dit» et «que nous pourrions tous faire un peu mieux pour être un peu plus comme Jimmy Carter». «L’extraordinaire avec [lui], avait aussi écrit Biden dans un communiqué préalable, c’est que des millions de personnes à travers l’Amérique et le monde qui ne l’ont jamais rencontré le considéraient comme un ami proche.» Une proximité paradoxale qui, selon le président sortant en fin de règne, trouve sa source dans cette «clarté morale» et cette «compassion» qui auront fait de Carter un cas unique dans l’histoire présidentielle de son pays : celui d’un homme dont l’influence s’est accrue des décennies durant après avoir quitté le pouvoir. «Il a sauvé, élevé et chang