Le massacre de Tulsa a longtemps été ignoré. Pourtant, il s’agit de «l’épisode de violence contre les noirs le plus meurtrier de l’histoire des Etats-Unis […] et probablement l’attaque la plus meurtrière à l’encontre d’une communauté de citoyens», expliquait il y a quelques jours l’historien Karlos Hill lors d’un séminaire à l’université de Harvard. Le 31 mai 1921, le quartier de Greenwood, dans le nord de Tulsa (Oklahoma), est détruit par une foule haineuse de blancs.
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A l’occasion du centenaire du massacre, Joe Biden se rend ce mardi à Tulsa. Une visite chargée symboliquement et qui témoigne de sa volonté de s’engager contre les inégalités raciales. La Maison Blanche a en effet annoncé cette visite mardi dernier, jour du premier anniversaire de la mort de George Floyd, et un peu plus d’un mois après la condamnation du policier Derek Chauvin, reconnu coupable de son meurtre.
«Black Wall Street»
En moins de vingt-quatre heures, il y a un siècle, le frémissant et prospère quartier de Greenwood est complètement rasé. Le 31 mai 1921, ce quartier noir du nord de Tulsa est attaqué par une foule de blancs – non sans l’aide de la police locale – animée par la haine, après une fausse rumeur d’agression sexuelle. Ce havre de sécurité, rare pour une commu