«De vrais progrès» et «une conversation des plus productives et constructives», a voulu retenir Joe Biden à l’issue de son long entretien bilatéral mercredi 15 novembre avec Xi Jinping, en marge du sommet annuel de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec). Hautement chorégraphiée et sise dans un fastueux manoir californien, naguère décor du feuilleton Dynastie, sur les collines environnant San Francisco, la rencontre avait débuté sous les auspices réconciliateurs d’une poignée de main et d’un bref échange tout sourire pour les caméras, où les deux chefs d’Etat avaient exprimé tour à tour la convergence de leurs bonnes volontés, à défaut de partager les mêmes vues sur la plupart des thèmes et contentieux du moment.
Enjeux
Six heures plus tard, Biden se présentait aux médias à la faveur d’une rare conférence de presse solo (sa troisième seulement cette année), pour se féliciter que la relation sino-américaine, après des années d’enlisement, reprenne le chemin d’une coopération active sur plusieurs fronts cruciaux. Par-delà le vœu de se reparler désormais souvent, bientôt, «directement», et de «décrocher le téléphone» chaque fois que le besoin s’en fera sentir, le principal acquis de la rencontre aura été l’annonce d’un rétablissement