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Analyse

Joe Biden lie Israël à l’Ukraine dans un plaidoyer pour que l’Amérique reste «un phare pour le monde»

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A la veille de réclamer des moyens colossaux au Congrès pour soutenir ses alliés d’Europe et du Proche-Orient, le président américain a plaidé que c’était là le meilleur «investissement» possible dans la sécurité des Etats-Unis.

Joe Biden lors de son adresse à la nation depuis le Bureau ovale, le 19 octobre 2023. (Jonathan Ernst/REUTERS)
ParJulien Gester
correspondant à New York
Publié le 20/10/2023 à 8h10

«Un point de bascule dans l’histoire.» Cette image marque tous les discours les plus passionnés de la présidence de Joe Biden, et il y a souvent recouru pour décrire le défi intérieur d’une Amérique, celle dont il a la garde, face au risque concret d’un effondrement démocratique. Dans son adresse à la nation du jeudi 19 octobre, depuis le Bureau ovale, le président a à nouveau invoqué la solennité de «ce moment de ceux où les décisions prises détermineront les décennies futures». Mais il parlait cette fois d’un équilibre à préserver autrement plus vaste, à l’échelle d’un monde qui s’embrase et tandis que les fronts ouverts en l’espace d’un an et demi en Ukraine et en Israël menacent de propager leurs feux à d’autres foyers.

Revenu le matin même de sa visite à Tel-Aviv, huit mois après celle sous les sirènes d’alarme de Kyiv, Biden a insisté sur l’écho qu’il discerne entre les tragédies charriées par ces deux conflits distants,