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Aimabilités

Joe Biden traite Vladimir Poutine de «son of a bitch», le Kremlin s’indigne

Le président américain a qualifié mercredi 21 février son homologue russe Vladimir Poutine de «son of a bitch», après l’avoir déjà qualifié de «boucher» ou de «criminel de guerre» par le passé. Poutine ironise sur des propos qu’il estime «grossiers».
Le président américain Joe Biden à San Francisco, Californie, mercredi. (Andrew Caballero-Reynolds/AFP)
publié le 22 février 2024 à 10h11
(mis à jour le 22 février 2024 à 17h25)

Un langage fort peu diplomatique. Joe Biden a qualifié mercredi 21 février le président russe Vladimir Poutine de «son of a bitch» (on vous laisse choisir la traduction que vous préférez, du «salopard cinglé» choisi par l’AFP au plus littéral «fils de pute») pendant une rencontre à San Francisco (Californie) avec des donateurs du Parti démocrate, au cours de laquelle il s’en est aussi pris avec virulence à son rival Donald Trump. De la pudeur, tout de même : Joe Biden n’a pas dit littéralement «son of a bitch» mais utilisé les trois lettres «SOB», qui ne laissent toutefois que peu d’équivoque quant à leur interprétation.

«La menace existentielle, c’est le changement climatique. Il y a bien ce SOB qu’est Poutine, et d’autres, et il faut toujours s’inquiéter d’une guerre nucléaire, mais la menace existentielle pour l’humanité c’est le changement climatique», a lancé le président démocrate de 81 ans, candidat à un second mandat, lors d’un bref discours auquel assistait un petit groupe de journalistes.

Un «cow-boy hollywoodien» pour Dmitri Peskov

La sortie n’a pas manqué de faire réagir à Moscou. «C’est une immense honte pour […] les Etats-Unis. Si le président d’un tel pays utilise un tel lexique, c’est forcément honteux», a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, dans une vidéo diffusée ce jeudi 22 février par un journaliste de la télévision publique russe. «Des déclarations aussi malpolies ne sont pas en mesure de blesser le dirigeant d’un autre Etat, a fortiori le président Poutine», a-t-il également avancé, dénonçant encore «un comportement dans le style d’un cow-boy hollywoodien». C’est «grossier oui», a répliqué plus tard Vladimir Poutine à un journaliste de la télévision russe, avant d’ajouter que Joe Biden n’allait «pas me dire, «Volodia (diminutif en russe de Vladimir, ndlr), bravo, merci, tu m’as beaucoup aidé»».

Le président américain avait déjà, dans le passé, traité son homologue russe de «boucher» et de «criminel de guerre». Il a promis d’annoncer vendredi des sanctions «majeures» contre la Russie en réponse à la mort d’Alexeï Navalny.

Il s’en est pris par ailleurs à l’ancien président Donald Trump, qui sera selon toute probabilité son adversaire en novembre, et à sa réaction à la mort en prison de Alexeï Navalny. Le républicain a assimilé ses problèmes avec la justice américaine à des persécutions politiques et a comparé son sort à celui de l’opposant russe. «Si j’avais dit une chose pareille devant vous il y a 10 ou 15 ans, vous auriez tous pensé qu’il fallait m’interner de force», a dit Joe Biden.

Mis à jour : à 17 h 26 avec la réaction de Poutine.