«Joe, t’es viré» : Trump retire à Biden l’accès aux renseignements confidentiels
Usuellement, les anciens présidents conservent le droit d’accéder à des renseignements classés confidentiels, afin qu’ils soient tenus au courant d’informations sensibles. «Il n’est pas nécessaire que Joe Biden continue à [y] accède», a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, ajoutant : «JOE, T’ES VIRÉ». «Nous supprimons donc immédiatement l’habilitation secret-défense de Joe Biden et mettrons fin à son rapport quotidien des agences de renseignement», a ajouté le républicain de retour au pouvoir depuis moins de trois semaines. Il justifie cette décision par une décision similaire de Joe Biden à son encontre en 2021 - le démocrate avait cité le «comportement incohérent» de Donald Trump lors de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
Le milliardaire de 78 ans reproche aussi à l’ex-président de 82 ans d’avoir vu sa mémoire épinglée dans un rapport : le procureur spécial Robert Hur avait recommandé en février 2024 un non-lieu dans une affaire de rétention de documents confidentiels, évoquant un «homme âgé à la mauvaise mémoire» qui «ne se souvenait plus quand il était vice-président» (de 2009 à 2017, pendant les mandats de Barack Obama) ni de l’année exacte du décès de son fils aîné Beau. Donald Trump a été lui-même inculpé pour avoir compromis la sécurité nationale en conservant dans sa résidence privée des documents, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, après la fin de son mandat, au lieu de les remettre aux Archives nationales. Mais l’affaire a été classée sans suite depuis sa victoire à l’élection présidentielle en novembre.
Washington gèle les aides à l’Afrique du sud, Pretoria dénonce «désinformation» et «propagande»
Les relations entre Pretoria et Washington tournent au vinaigre. Prenant prétexte d’une loi sur l’expropriation qu’il juge discriminatoire contre la minorité blanche, le président américain a signé vendredi un décret gelant toute aide à l’Afrique du Sud – pays où a grandi Elon Musk, à l’époque encore sous l’apartheid. Le texte américain promet spécifiquement de porter assistance à «la minorité ethnique afrikaner», descendants des premiers colons européens, y compris en leur offrant le statut de réfugiés. Les Etats-Unis sont prêts à accueillir «des agriculteurs sud-africains persécutés et d’autres victimes innocentes prises pour cibles uniquement en raison de leur race», a annoncé ce samedi la porte-parole de la diplomatie américaine.
L’Afrique du Sud dénonce de son côté une «campagne de désinformation et de propagande». Son ministère des Affaires étrangères pointe un décret qui manque «d’exactitude factuelle et ne reconnaît pas l’histoire profonde et douloureuse de l’Afrique du Sud en matière de colonialisme et d’apartheid». La grande majorité des terres restent détenues en Afrique du Sud par la minorité blanche, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant l’apartheid – qui a pris fin il y a une trentaine d’années – et avant, pendant la colonisation.